
Aujourd'hui, c'est le début d'une nouvelle vie. Ton départ m'a appris à savourer chaque minute de chaque journée. Et chaque journée, j'ai une pensée pour toi au fond de mon coeur.
Ta grande sensibilité, tu l'as souvent camouflé. Mais ceux qui te connaissais bien la sentait cette sensibilité et cette fragilité qui t'habitait.
J'ai eu le bonheur , pendant 17 ans, de partager avec toi des moments inoubliables. Nos nombreux voyages en camping, à la pêche, à Walt Disney (pour enfin rencontrer ton ami Winnie), nos randonnées pédestres. Tu étais toujours monté dans un arbre, pieds nus, pataugeant dans l'eau de la mer ou d'un ruisseau à la recherche de bestioles ou d'animaux.
Tu m'as toujours étonné par tes choix de lecture, ton ouverture sur le monde, sans oublier ton talent exceptionnel pour l'écriture.
Tes magnifiques yeux bleus, ton sourire et ton rire éclatait la liberté qui t'enveloppait.
Tes batailles intérieures concernant l'injustice sociale envers les jeunes, les personnes âgées, les handicapés, l'intolérance face aux différentes cultures, les guerres, l'environnement. Ta grande conscience aurait fait de toi un défenseur sans relâche. Mais vouloir porter le sort du monde sur tes épaules t'ont fait sentir impuisssant.
Je me souviens de l'hiver et du printemps dernier, et oui, à 17 ans, en fin de soirée devant un bon feu de foyer nous avions nos moments doux et privilégiés.
Tu me disais: Mam, me ferais-tu un ptit massage du dos et des pieds avec de la lavande? Comment pouvais-je résister? Ou encore, tu allais chercher ta doudou et tu t'étendais sur le fauteuil, posant ta tête sur mes cuisses, acceptant sans réserve que mes mains caressent tes cheveux.
Tu voulais aller au CEGEP pour apprendre une demi-douzaine de langues pour aller faire un tour du monde d'une durée indéterminée, sorte de pélerinage, vivant très modestement. Tu voulais apporter quelque chose de grand à chaque endroit ou tu mettrais les pieds et rapporter ensuite un bagage exceptionnel de sagesse .
Je sais que ton coeur a coulé de tes joues jusqu'à tes pieds, car il y a un fleuve ou tu es passé.
Je te cite une phrase de la chanson FATHER ON THE GO Part 2 de Kevin Parent, l'album que tu m'as offert à Noel dernier: PEU IMPORTE OU JE SUIS, OU QUE TU SOIS, VIA LES ONDES DE L'AU-DELÀ, JE VEUX QUE TU SACHES QUE JE SUIS TOUJOURS AVEC TOI.
Avec tout mon amour et pour toujours, Repose en paix mon Fred. Ton âme fait un pas vers la Lumière et dans l'Univers.
Je t'aime,
Maman xoxoxo