Tu te souviens de ce lièvre qui venait toujours près des 2 chaises que l'on voit . Il restait des heures à manger du trèfle sous les sapins. Toi, c'était ton coin préféré pour fumer une cigarette, torse nu et pieds nu, te prélassant au soleil. Tu me demandais si les lièvres aimaient les carottes car tu voulais l'apprivoiser. T'as essayé souvent de lui en donner mais il ne voulait rien savoir. Tu en mettais dans ta bouche en espérant le voir s'approcher de tes lèvres et prendre la carotte. Étant donné que tu n'es pas patient, tu jetais les carottes dans sa direction en lui criant des bêtises. Il ne bougeait pas et continuait de manger du trèfle. Alors là tu te levais pour lui faire peur et moi je sortais pour te dire de le laisser tranquille et que le lièvre ne voulait rien savoir des carottes. Tu disais alors qu'il était pas un vrai lièvre et on se mettait à rire tous les deux.
Le lièvre est partie quelques semaines après toi et on ne l'a pas vu pendant plusieurs mois. Au printemps dernier, il est revenu et comme toujours, il mangeait le trèfle sous les sapins. C'est drôle mais il restait du matin au soir tout près des chaises. Je crois qu'il te cherchait!
Tu sais mon grand que c'est en partie la nature qui m'a sauvé de la peine.
C'est en voyant tous les jours la vie renaître que j'ai pu comprendre et décidé de continuer à vivre, pour moi, et pour ceux que j'aime.
Tu te souviens aussi du magnifique et grandiose pin tout près de la maison , et bien, je suis sortie souvent pour me coller sur lui et lui demander de me protéger. Il est tellement fort et grand que je me sentais en sécurité près de lui.
Aujourd'hui, je pense à toi en souriant, en me rappelant tout l'amour que tu nous as donné.
La peine s'éloigne pour faire place à la vie.
JE T'AIME mon FILS, mon FRED
Maman XXXXXXXXXXXXXXXXXX
